POMMIER

POMMIER

Malus sylvestris, syn. Malus communis
Famille des Rosacées

 

NOMS COMMUNS :

Boquetier

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des flavonoïdes, des vitamines, des minéraux, des hétérosides

 

PARTIES UTILISÉES :

L’écorce et les fruits

 

DESCRIPTION :

Le pommier est un arbre de 15 mètres de haut, qui possède un tronc droit, robuste, de couleur gris-brun et craquelé. Les vertes feuilles du pommier sont simples, ovales , à limbe denté et à disposition alterne. Au printemps, ses rameaux se couvrent de fleurs blanc rosé, groupées en fascicules ombelliformes denses. Le fruit est la pomme que nous connaissons tous.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Originaire de l’Asie centrale, il est cultivé sur une large échelle en Europe. Le pommier se rencontre à l’état sauvage dans les bois d’Europe, d’Asie Mineure et de Sibérie. Il croît jusqu’à 1500 mètres d’altitude.

 

PROPRIÉTÉS :

- Fébrifuge

- Astringente

- Diurétique

- Sédative

- Vulnéraire

 

INDICATIONS :

- Enrouement

- Fièvre

- Troubles intestinaux

- Constipation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Chez les Egyptiens et les Grecs, la pomme est liée à la discorde. Cela vient de l’histoire d’Eris, fille de la Nuit, qui, lors des noces de Pélée et de Thétis, lança une pomme d’or au milieu de la cérémonie. Sur cette pomme, quelques mots gravés : à la plus belle. Cela suffit à créer la fameuse discorde. Trois déesses venues assistées au mariage et briguant le titre de plus belle, voulurent chacune la récupérer. Héra promit à Pâris, le juge, l’hégémonie mondiale en échange de la pomme. Athéna lui promit les victoires et la Sagesse. Aphrodite lui offrit la plus belle des mortelles, Hélène, en échange du titre de plus belle déesse. Pâris accepta et Aphrodite fut choisie. Au lieu de cesser, le conflit s’envenima et ce fut le début de la guerre de Troie.

 

ATTENTION :

Une surconsommation de pommes entraine une excessive sécrétion d’acide dans l’estomac.

Les pépins de la pomme contiennent un taux élevé de cyanure, poison mortel.

PLANTAIN

PLANTAIN

Plantago major
Famille des Plantaginacées

 

 

NOMS COMMUNS :

Grand plantain, Plantain des oiseaux, Plantain commun, Plantain à grandes feuilles

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Du mucilage, des tanins, des sels minéraux, des vitamines A, C et K

 

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles

 

DESCRIPTION :

Le plantain est une plante vivace à racines fibreuses, blanchâtres, de 40 cm de haut. Les feuilles, glabres, toutes radiales, sont ovales et groupées en rosette. Les fleurs sont groupées en épis cylindriques dressés dont la longueur varie de 10 à 60 cm. Le fruit est une capsule ovale.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Le grand plantain sauvage suffit à l’herboristerie, mais on peut le multiplier par semis des graines au printemps dan un sol léger. On récolte les feuilles du printemps à l’automne, et on les sèche dans des endroits secs et aérés. On peut également récolter les graines de la variété Plantago psyllium à leur maturité à l’automne.

 

PROPRIÉTÉS :

- Astringente

- Tonique général

- Diurétique

- Dépurative

- Cicatrisante

 

INDICATIONS :

- Diarrhées

- Angines

- Conjonctivite

- Fatigue

- Asthme

 

 

 

 

 

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Partout en Europe, on est persuadé que cette herbe protège des morsures de serpents. Il suffit pour cela, avant de traverser des guérets ou des endroits infestés de vipères, de fixer à son pantalon des tiges de plantain frais.

Au siècle dernier, dans les diligences anglaises, un petit pot servait à recevoir une touffe de plantain, réputée pour assurer la sécurité des voyageurs.

 

USAGE CULINAIRE :

Les feuilles de plantain peuvent être consommées en salade ou dans des soupes aux herbes. Elles servent également à relever le fromage blanc. On peut aussi les préparer à la façon des épinards. Avant de les utiliser, retirez les nervures épaisses sur la face intérieure.

 

Cueillette

feuilles : toute l’année

bourgeons : juin-octobre

La plante a un léger goût de champignon

jeunes feuilles : crues en salades

feuilles : cuites en légumes, comme les épinards

Graines : réduites en farine, elles peuvent être ajoutées à la pâte à pain ou à la soupe

bourgeons : ceux de p. lanceolata, en beignets sucrés

Matelote de plantain

200 g de feuilles
1 bel oignon
2 noix de beurre
2 cuillère à soupe de farine
1 verre d’eau
3 verres de vin rouge
sel, poivre

Coupez les jeunes feuilles, mettez-les à bouillir dans de l’eau salée. Si les feuilles sont plus âgées recommencez 1 à 2 fois, puis goûtez pour juger de l’amertume. Egouttez ensuite les feuilles. Pendant ce temps, faites revenir dans une noix de beurre l’oignon, puis versez le plantain. Faites fondre, ajoutez 2 verres de vin. Laissez mijoter 5 min. Préparez une béchamel avec la farine dorée dans une noix de beurre, ajoutez l’eau et le vin restant. Assaisonnez, laissez épaissir et mélangez au plantain.

Ce plat surprenant et raffiné se déguste accompagné d’une céréale (semoule, riz) et d’un filet de cabillaud ou de merlan cuits à la vapeur.

 

ATTENTION :

À hautes doses, le plantain peut avoir des effets laxatifs et hypotenseurs.

Certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques au plantain.

 

AUTRES ESPÈCES :

Deux espèces voisines, le plantain lancéolé (Plantago lanceolata) et le plantain moyen (P. media) s’emploient comme le grand plantain. Le plantain corne-de-cerf (P. coronopus) refait une apparition sur la table des gourmets.

PISSENLIT

PISSENLIT

Taraxacum officinale
Famille des Composées

 

NOMS COMMUNS :

Dent de lion, Florin d’or, Salade de taupe, Couronne de moine, Cochet, Laitue de chien

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Une substance amère, des tanins, des sucres, une huile essentielle, des sels minéraux, des vitamines A, B, C, D

 

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles et les racines

 

DESCRIPTION :

Le pissenlit est une plante vivace à souche épaisse, à racine longue, fusiforme, de la grosseur d’un doigt, brune, rougeâtre. Les feuilles, disposées en rosette, à la base de la plante, sont profondément divisées avec des lobes plus ou moins aigues et dentés, d’un beau vert. Les fleurs, jaune, visibles de mai à novembre, sont groupées en larges capitules terminaux à l’extrémité des pédoncules. L’ensemble des fruits forme une boule légère duveteuse dont les aigrettes s’envolent au premier vent.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Commun en Europe, le pissenlit se trouve sur tous les terrains, il peut pousse jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Sa multiplication se réalise par semis des graines. La récolte des feuilles et des fleurs se pratique au tout début de la floraison. La racine est arrachée au début du printemps ou à l’automne. Lavez, coupez et séchez dans des locaux chauds et aérés.

 

PROPRIÉTÉS :

- Apéritive

- Laxative

- Dépurative

- Stomachique

- Diurétique

- Tonifiante

- Désintoxiquante

 

INDICATIONS :

- Arthrose

- Calculs rénaux

- Douleurs articulaires

- Cellulite

- Obésité

- Verrues

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Autour de l’an 1000 de notre ère, les médecins arabes mentionnaient déjà les vertus médicinales du pissenlit dans leurs écrits. On en fait également mention dans un herbier britannique du XIIIe siècle.

 

USAGE CULINAIRE :

Les jeunes feuilles de pissenlit font une très bonne salade. On peut aussi les faire cuire comme des épinards.

 

racine, feuilles, bouton floral, capitule : presque toute l’année (floraison surtout d’avril à septembre)

fleurs : utilisées en desserts (gelée, mousse), mais aussi pour préparer une tisane, un vin ou un miel

 

boutons floraux : se conservent dans le vinaigre

 

racine : macérée dans du vinaigre. Torréfiée elle remplace le café

 

jeunes feuilles : en salade, elles sont riches en vitamine A et C et en sels minéraux

 

ATTENTION :

En cas de calcul biliaire, consulter un médecin avant de prendre du pissenlit (surtout les feuilles).

Le latex des tiges peut causer des allergies cutanées chez certaines personnes sensibles. Comme c’est le cas pour toutes les plantes renfermant des principes amers, le pissenlit peut parfois causer de l’hyperacidité gastrique.

PIMPRENELLE

PIMPRENELLE

Poterium sanguisorba
Famille des Rosacées

NOMS COMMUNS :

Petite pimprenelle, Petite sanguisorbe

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des tanins, une huile essentielle, de la vitamine C

 

PARTIES UTILISÉES :

La plante

 

DESCRIPTION :

La pimprenelle est une plante vivace à souche presque ligneuse. Les tiges, qui peuvent atteindre 80 cm, sont dressées, anguleuses, rameuses au sommet. Les feuilles, alternes, sont divisées en 10 à 25 folioles ovales, fortement dentées. Les fleurs, visibles de juin à aoüt, petites, verdâtres, teintées de pourpre, sont groupées en épis terminaux. Les fruits sont enfermés dans un calice persistant.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Commune en Europe, la pimprenelle est abondante dans les prairies humides, les bords des fossés, elle ne dépasse pas 600 mètres d’altitude. Sa multiplication se réalise par semis des graines au printemps ou éclat des pieds à l’automne. Récoltez la plante durant toute la végétation, réunissez-la en bouquets que vous suspendrez dans des locaux secs et aérés jusqu’à séchage complet.

 

PROPRIÉTÉS :

- Astringente

- Diurétique

- Apéritive

- Vulnéraire

- Anti-hémorragique

 

INDICATIONS :

- Diarrhées

- Hémorroïdes

- Ménopause

- Blessures

 

Utilisations officinales : la plante contient des substances astringentes et antihémorragiques.

 

 

 

 

Utilisations culinaires :

plante cultivée dans les jardins pour son utilisation condimentaire.

feuilles : mars-novembre

Les toutes jeunes feuilles du centre de la rosette peuvent être employées entières. Pour les autres, il sera préférable de détacher les folioles du rachis trop coriace

On distingue la grande pimprenelle (sanguisorba officinalis) de la petite pimprenelle (sanguisorba minor) qui a une saveur plus fine et est moins coriace que la première feuilles : au goût de noix verte et de concombre, elles agrémentent salades, fromages, potages, sauces de poisson, mayonnaises et boissons d’été

 

UN PEU D’HISTOIRE :

La pimprenelle a joui d’uné réputation prestigieuse puisque, sleon la légende, c’est elle qu’utilisa Attila Esaba junior pour ressusciter ses guerriers tués au combat.

PÂQUERETTE

PÂQUERETTE

Bellis perennis
Famille des Composées

 

 

NOMS COMMUNS :
Petite margueritte, Fleur de Pâques, Margriette

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile essentielle, des saponines, des tanins,du mucilage, un principe amer, de la résine

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles et les fleurs

 

DESCRIPTION :

La pâquerette est une petite plante vivace, de 10 cm environ, à racine courte et rameuse, munie de nombreuses radicelles. Les feuilles, longues, ovales, crénelées, épaisses, sont étalées en rosette à la base, les fleurs, blanc rosé, visibles pendant une grande partie de l’année, sont portées par des tiges cylindriques qui partent du milieu de la rosette des feuilles. Le fruit est ovale, comprimé, un peu velu.

 

CULTURE ET RECOLTE :

Commune en Europe, dans les prés, les bois, les talus, la pâquerette peut pousser jusqu’à 2 200 mètres d’altitude. Sa multiplication s’effectue par semis ou par division des touffes. Récoltez la plante au moment de la floraison, lavez-la ( cette petite plante est souvent recouverte de terre). Séchez-la au soleil d’abord, puis dans des endroits secs et aérés.

 

PROPRIETES :

- Calmante
- Anti-inflammatoire
- Diurétique
- Expectorante
- Dépurative
- Vulnéraire

 

INDICATIONS :

- Maux de tête
- Bronchites
- Hématomes
- Torticolis

 

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Lorsque les bergers apportèrent des présents à Jésus, l’un d’eux, très pauvre, lui offrit une pâquerette blanche. Jésus baisa la fleur et c’est de ce baiser, dit-on en Côte d’Or, que la pâquerette tient le ton rose qu’elle a au bord de ses pétales. Dans une variante de cette légende, la mère de Jésus voulut consoler son fils qui s’était piqué avec une épine en lui offrant une pâquerette. Un peu du sang de l’enfant coula sur la corolle : depuis les pétales sont teintés de rose.
Qui n’a jamais effeuillé une de ces fleurs en disant : « Il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout » ? Cette coutume charmante était considérée comme un oracle par les jeunes filles du siècle dernier qui évaluaient au dernier pétale la teneur du sentiment de leur amoureux. En Normandie, on s’adresse à la pâquerette dans les termes suivants : « Il (elle) m’aime, un peu, beaucoup, par fantaisie, par jalousie, pas du tout » ou encore, pour connaître son avenir « Fille, femme, veuve, religieuse. ».
Pour savoir combien d’enfants vous aurez, lancez en l’air les étamines de la fleur et tentez de les rattraper sur le dos de votre main : le nombre de cel­les qui sont ainsi récupérées annonce le nombre d’enfants. Deux graines collées ensemble annoncent des ju­meaux, trois graines des triplés, etc.

 

UTILISATION CULINAIRE :

fleur : en salade ou confite

feuilles : en salade