OSEILLE

OSEILLE

Rumex acetosa
Famille des Polygonacées

 

 

 

NOMS COMMUNS :

Surelle, Surette, Vinette, Oseille des prés

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des tanins, de la vitamine C, des flavonoïdes, du mucilage

 

PARTIES UTILISÉES :

Les jeunes feuilles et les tiges

 

DESCRIPTION :

L’oseille est une plante herbacée vivace pouvant mesurer jusqu’à 1 mètre de haut environ, dotée d’un rhizome d’un brun noirâtre. La tige, dressée, est rougeâtre, striée, creuse et ramifiée. Les feuilles basilaires sont grandes, d’un vert sombre sur le dessus et d’un vert bleuté sur la partie inférieure. Elles sont oblongues, à base sagitée, entières et leur pétiole est long. Les feuilles situées le long de la tige deviennent de plus en plus petites vers le sommet et les plus hautes sont directement attachées à la tige, sans pétiole (sessiles). Les fleurs sont rassemblées en inflorescences ramifiées, de couleur rougeâtre. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des plantes séparées. Les fruits sont des akènes triangulaires, contenant une graine.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Répandue en Europe, en Asie du Nord et en Amérique du Nord, elle est très commune en France. Elle pousse dans les prés, les pâturages, les jardins et le long des cours d’eau. L’oseille se propage par éclats des pieds. Cueillez l’oseille au fur et à mesure de vos besoins, de préférence le matin.

 

PROPRIÉTÉS :

- Apéritive

- Digestive

- Diurétique

- Dépurative

- Laxative

 

 

 

 

 

INDICATIONS :

- Acné

- Inflammation des gencives

- Piqûres d’insectes

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Parfumer avec de l’oseille les repas du vendredi saint préserve de la gale.

Un breuvage de semence d’oseille, qui a été cueillie par une main virginale, assoupit «l’ardeur des reins ».

 

 

USAGE CULINAIRE :

L’oseille s’utilise dans les soupes, les omelettes, les sauces pour poisson et avec les volailles et le porc. Les feuilles se consomment crues en salade, mais, compte-tenu de leur acidité, il faut réduite la quantité de vinaigre. On peut aussi les cuire comme les épinards en changeant une fois l’eau de cuisson pour en réduire également leur acidité.

Potage à la petite oseille

4 bonnes poignées de petite oseille
4 pommes de terre
1 verre de lait
1 oignon
2 cuillères à soupe de crème fraîche
sel, poivre
1 noix de beurre
2 jaunes d’œufs

La petite oseille sauvage remplace volontiers l’oseille cultivée pour en faire une soupe de santé acidulée très rafraîchissante.

Équeutez soigneusement les feuilles d’oseille.

Coupez-les en petits morceaux et faites-les fondre dans un peu de beurre. Ajoutez pommes de terre, oignon et lait, assaisonnez et couvrez d’eau. Laissez cuire.

Passez au presse-purée.

Avant de servir, faites une liaison avec les jaunes d’œufs, ajoutez une noix de beurre et versez dans une soupière au fond de laquelle vous avez disposé des croûtons grillés.

 

 

ATTENTION :

L’oseille ne doit absolument pas être utilisée en cas de troubles hépatiques et rénaux, de goutte, de rhumatismes et d’arthrite.

 

AUTRES ESPÈCES :

La petite oseille (Rumex acetosella) est fréquente dans les lieux secs et sablonneux. Plusieurs espèces voisines poussent en montagne, en particulier, l’oseille en écusson (R. scutatus) et l’oseille vierge (R. alpestris).

ORTIE

ORTIE

Urtica dioica
Famille des Urticacées

NOMS COMMUNS :

Ortie piquante, Grande ortie, Ortie commune, Ortie vivace, Ortie rouge

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des flavonoïdes, des minéraux, des tanins, des protéines, des mucilages, une huile grasse

 

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles et les racines

 

DESCRIPTION :

L’ortie est une plante annuelle fibreuse, pivotante, blanchâtre. La tige, de 50 cm à 1 mètre, porte de grandes feuilles opposées, stipulées, allongées, pointues, dentées. Feuilles et tiges sont recouvertes de poils piquants. Les fleurs, verdâtres, unisexuées, portées par des pieds différents, visibles de juin à septembre, forment de longues grappes dressées, groupées par deux deux à l’aisselle des feuilles. Le fruit est ovale, comprimé et lisse.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Commune en Europe, l’ortie peut pousser jusqu’à 2 500 mètres d’altitude. La nature nous en offre une quantité suffisante pour ne pas nous obliger à la cultiver, on le peut toutefois par semis des graines ou division des touffes. Récoltez les feuilles tout l’été, les racines en automne. Faites sécher les uns et les autres correctement dans des endroits secs et aérés.

 

PROPRIÉTÉS :

- Astringente

- Dépurative

- Diurétique

- Hémostatique

- Résolutive

 

INDICATIONS :

- Règles trop abondantes

- Entérites

- Fibromes

- Angines

- Dermatoses

- Digestion

- Calculs biliaires

- Fatigue

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Une botte d’orties fraîchement coupées glissée sous le lit d’un malade pouvait l’aider à recouvrer la santé. En Russie, au début du siècle, il était d’usage d’offrir au jeune marié un bouquet d’orties afin qu’il s’en servît durant la nuit si l’épousée ne se montrait pas assez amoureuse.

 

USAGE CULINAIRE :

L’ortie peut être cuite et consommée comme légume, son goût est proche de celui de l’épinard. On peut également préparer avec un délicieux potage. Les jeunes feuilles peuvent également être utilisées dans les salades, les ragoûts.

Soupe d’ortie

 
  1 bouquet de feuilles d’ortie ( couper uniquement les têtes ).
2 gousses d’ail.
3 pommes de terre.
1 noix de beurre.
1 pincée de sel.
 

Laver les feuilles (attention celles-ci bien que coupées redeviennent piquantes lorsqu’on les plonge dans l’eau). Les jeter dans une cocotte avec une noix de beurre. Faire rendre l’eau à feu vif tout en remuant pendant 5 minutes. Ajouter ensuite l’ail et les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux. Recouvrir l’ensemble d’environ 1litre à 1 litre et demi d’eau selon la taille des pommes de terre, saler et laisser cuire 1 heure. En fin de cuisson passer le tout à la moulinette ou à défaut au mixer sachant que celui-ci fait ressortir le goût amidonné des pommes de terre. Ajouter éventuellement un peu de crème fraîche.

Notre avis : Une soupe traditionnelle riche en vitamines et sels minéraux facile à faire, et à servir en toutes circonstances.

 

ATTENTION :

Le contact de la plante fraîche avec la peau peut provoquer des irritations désagréables, et une ingestion répétée de tisane est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale.

 

AUTRES ESPÈCES :

Quatre autres espèces d’orties poussent en France dont l’ortie brûlante (Urtica urens) et l’ortie romaine (U. pilulifera).

ORIGAN

ORIGAN

Origanum vulgare
Famille des Labiées

NOMS COMMUNS :

Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge, Thym des bergers

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Une huile essentielle, des tanins, des flavonoïdes

 

PARTIES UTILISÉES :

Les sommités fleuries

 

DESCRIPTION :

L’origan est une plante vivace à rhizome noirâtre, rampant, muni de racines fibreuses. La tige, de 40 à 70 cm, dressée, rougeâtre, plus ou moins velue, est rameuse à la partie supérieure. Les feuilles, opposées, pétiolées, ovales, sont d’un beau vert foncé. Les fleurs, petites, rosées, visibles de juillet à octobre, sont groupées en corymbes à l’extrémité des rameaux. Le fruit est composé de quatre akènes ovales et lisses.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

L’origan est commun en Europe dans les endroits arides, les régions montueuses, jusqu’à 1000 mètres d’altitude. Multipliez-le par semis ou éclat des pieds dans une terre chaude et légère. Récoltez les sommités fleuries en pleine floraison en juillet-août. Réunissez-les en bouquets que vous suspendrez jusqu’à leur séchage complet dans des endroits secs et aérés. Prelévez délicatement les plus belles fleurs et feuilles pour la cuisine, coupez la plante pour les tisanes.

Période de récolte : vers la fin de l’été.

Conservation : faire sécher à l’ombre et conserver en récipients fermés, à l’abri de l’humidité et de la poussière.

PROPRIÉTÉS :

- Diurétique

- Digestive

- Sudorifique

 

INDICATIONS :

- Aérophagie

- Bronchite

- Rhumatismes

- Maux de tête

 

Utilisations officinales : les fleurs contiennent des substances stomachiques, carminatives, expectorantes, antiseptiques des voies respiratoires, sédatives (l’origan excite d’abord, puis calme le système nerveux)

 

Mode d’emploi :

infusion: Verser une tasse d’eau bouillante sur une cuillerée à dessert de sommités fleuries desséchées et émiettées. Laisser reposer 10 minutes et prendre une tasse après les repas principaux.
Poudre: Piler finement au mortier une certaine quantité de sommités fleuries desséchées. Prendre 40-50 gouttes, deux fois par jour.
Essence (à l’herboristerie): Prendre 5 ou 6 gouttes sur une cuillerée à café de sucre, deux ou trois fois par jour.
Usage externe: Essence d’origan 5 g – essence de romarin 5 g – alcool à 600 (ou une bonne eau-de-vie) 90 g. Frictionner les parties malades.
Bais: Faire bouillir pendant quelques minutes deux ou trois grosses poignées de sommités fleuries desséchées dans deux litres d’eau. Laisser reposer une demi-heure et ajouter à l’eau du bain.
C’est un excellent remède contre la fatigue, les douleurs musculaires et rhumatismales.

UN PEU D’HISTOIRE :

Les Algériens connaissent bien près d’Oran le Tombeau de la Chrétienne, sorte de pyramide qui abriterait les restes de la famille royale de Numidie. Une légende raconte que le tombeau recèle un trèsor qui ne sera accessible qu’à celui qui aura d’abord chassé tous les voleurs d’origan qui viennent faire leur récolte en ce lieu, car la plante y pousse en abondance.

 

ATTENTION :

Il faut éviter l’usage de l’huile essentielle, qui, à fortes doses, est neurotoxiqe et peut provoquer des convulsions.

 

 

 

 

ONAGRE

ONAGRE

Oenothera biennis
Famille des Onagracées

 
NOMS COMMUNS :

Herbe aux ânes, Primevère du soir, Jambon du paysan
CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile, des fibres, des protéines, des matières minérales, des tanins, des acides gras essentiels

 

PARTIES UTILISÉES :
Les graines, l’écorce de la tige, les feuilles et les fleurs

 

DESCRIPTION :
L’onagre est une grande plante bisannuelle qui dresse sa tige tachetée de rouge jusqu’à 1,50 mètre de haut. Elle présente des racines charnues, renflées, et des feuilles velues, lancéolées et ondulées. Elle possède de grandes fleurs en épi, éphémères, jaunes, à 4 pétales. Le fruit est une longue capsule épaisse, dressée, sessile et contenant près de 600 petites graines.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :
Originaire d’Amérique du Nord, l’onagre est aujourd’hui répandue dans la plupart des régions tempérées. Elle est très commune en Europe. Elle pousse jusqu’à 1 000 mètres d’altitude, sur les sols en friche, surtout sablonneux, notamment dans les dunes. On la multiplie par semis en fin d’été. Les racines se prélèvent en automne

 

PROPRIÉTÉS :
- Antispasmodique
- Astringente
- Calmante

 

INDICATIONS :
- Syndrome prémenstruel
- Eczéma
- Arthrite rhumatoïde
- Troubles digestifs
- Asthme

 

UN PEU D’HISTOIRE :
Une vieille légende attribuait à cette plante la propriété d’apprivoiser les animaux sauvages si elle était préalablement infusée dans le vin

 

 

 

USAGE CULINAIRE :
Les racines peuvent être bouillies (goût du panais) ou conservées avec du vinaigre. Elles sont à ajouter dans les salades

 

Cueillette

racines et jeunes feuilles : de l’automne au printemps

fleurs : juin-octobre

 

tiges : Les Indiens Pieds-Noirs les faisaient bouillir, avec les feuilles

 

feuilles : cuites en légume

 

racines : elles se mangent crues et râpées ou cuites comme légume ou en purée. Sa saveur est douce et similaire à celle du panais ; Elles étaient séchées pour être consommées l’hiver, cuites dans deux eaux, elles étaient ensuite cuites en ragoût, à la vapeur ou confites

 

fleurs : elles sont aussi comestibles, s’utilisent en décor

 

Les diverses parties de l’onagre peuvent avoir tendance à irriter la gorge, même cuites, lorsqu’on les consomme seules. Il est toujours préférable de les mélanger avec d’autres végétaux.

 

ATTENTION :

De toxicité à peu près nulle aux dosages recommandés, l’huile d’onagre peut parfois occasionner de légères nausées, des maux d’estomac, de ventre ou de tête ainsi que la présence de selles molles. Une diminution de la dose devrait éliminer ces inconvénients

AUTRES ESPÈCES :
Une espèce voisine, l’hierba de Santiago (Oenothera pumila), ou herbe de Saint-Jacques, fut inscrite à la Pharmacopée du Mexique en 1874.

Monarde

Monarde

(bergamote)

Monarda didyma

 Famille des labiées

La monarde ou monarda ( bergamot en anglais); est une plante vivace originaire d’Amérique du Nord où elle constitue l’équivalent de notre menthe ; elle apparient comme elle à la famille des labiées.
Le nom de cette plante lui a été donné en mémoire du botaniste espagnol N.Monardes qui étudia les plantes américaines au XVI ème siècle.

La monarde est recouverte d’un duvet dense et court, doux au toucher et elle dégage une forte odeur aromatique rappelant celle de la menthe et du citron.
Elle produit des tiges quadrangulaires, raides et dressées, vert-rougeâtre.
Les feuilles opposées sont d’un vert assez sombre, elles ont une forme allongée, voire lancéolée et leur bordure présente de petites dents.

De mi juin à septembre, la floraison vient illuminer cette plante. Les nombreuses fleurs sont regroupées en une inflorescence terminale où elles sont disposées en un verticille hémisphérique. ; celles du centre fleurissent en premier. La base de ce verticillee est entourée par des bractées rougeâtres ressemblant à des feuilles. Les étamines de ces fleurs ne mûrissent pas en même temps que le pistil ; de ce fait, ce sont les insectes qui assurent la fécondation dite croisée, en apportant le pollen d’une fleur sur le pistil de l’autre.

Les monardes sont des plantes robustes qui poussent dans un sol drainé, assez riche et suffisamment humide. Une exposition ensoleillée ou, à la rigueur mi-ombragée leur est nécessaire.
On les multiplie par semis ou division des touffes.

Il existe une douzaine d’espèces de monarde ; les plus cultivées sont monarda didyma qui demande un sol humide et dont il existe de nombreuses variétés à fleurs blanches, roses, rouges ou violacées et monarda fistulosa , plus grande ( 1,50 m ), plus résistante à la sécheresse et aux fleurs dans les tons pourpres, rouges ou violacés.

La monarde est utilisée pour aromatiser les plats et en infusions préférées parfois au thé.

fleurs : Goût sucré

jeunes feuilles : aromatisent boissons, salades et farces, salade, thé, limonade
On lui attribue des vertus médicinales intéressantes : son action serait diurétique, antifébrile, sudorifique, carminative et antiseptique grâce au thymol qu’elle contient.