MÉLISSE

MÉLISSE

Melissa officinalis
Famille des Labiées

 NOMS COMMUNS :
Citronnelle, Citronnade, Piment des abeilles, Thé de France

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile essentielle, des polyphénols, un tanin catéchique, des flavonoïdes

 PROPRIÉTÉS :
- Antispasmodique
- Digestive
- Sédative
- Antiviral

INDICATIONS :
- Mauvaise digestion
- Troubles mineurs du sommeil
- Maux de tête
- Anxiété

Utilisations officinales : cette plante antispasmodique jouit d’une réputation très ancienne, qui a encore été accrue par la célèbre préparation connue sous le nom de « eau antihystérique des frères du Carmel » inventée.

Utilisations culinaires : elle entre dans la composition de liqueurs réputées comme les chartreuses et la Bénédictine.
En cuisine, on l’emploie comme condiment dans la salade, le ragoût ou pour faire mariner un poisson.

Utilisations autres : dans les armoises, quelques branches de mélisse font fuir les mites.

PARTIES UTILISÉES :
Les parties aériennes

DESCRIPTION :
La mélisse est une plante vivace à souche longue, traçante. La tige, de 40 à 80 cm, est dressée, plus ou moins rameuse. Les feuilles, opposées, longuement pétiolées, ovales, crénelées, gaufrées, sont luisantes, d’un beau vert foncé dessus, plus pâles en dessous. Les fleurs, blanches, qui apparaissent de juin à septembre, sont disposées à l’aisselle des feuilles supérieures. Le fruit, entouré par un calice persistant, contient des graines luisantes brun foncé.

CULTURE ET RÉCOLTE :
Commune en Europe dans les lieux frais et ombragés, la mélisse est rare en altitude. Sa multiplication se pratique par semis en février et repiquage deux mois après en pleine terre. La récolte s’effectue la deuxième année après la plantation, juste avant la floraison en mai-juin. Une deuxième récolte peut éventuellement se faire en septembre. Détachez les feuilles des branches, faites-les sécher à l’ombre dans des endroits secs et aérés.

UN PEU D’HISTOIRE :
On ne sait trop si les Anciens ont d’abord cultivé la mélisse pour ses vertus médicales ou pour les grosses larmes de nectar qu’elle offre aux abeilles. Les médecins arabes ont été les premiers à vanter les vertus de la mélisse ( Avicenne disait qu’elle a l’admirable propriété de réjouir et réconforter le cœur. ) ; ils l’ont déclarée également  » réjouissante « et apte à fortifier toutes les facultés vitales, apte également à chasser les  » nuages noirs  » de la neurasthénie, des angoisses, des idées fixes, des maux de tête d’origine nerveuse et des pertes de mémoire. Nos grands-mères faisaient amplement usage de la plante séchée ou de son alcoolat connu depuis plus de trois siècles sous le nom d’eau des Carmes : cette composition, célèbre depuis le début du XVIIe siècle, que fabriquaient alors les Carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, qui s’était acquis, dit Chomel,  » une réputation égale à celle de l’eau de la Reine de Hongrie ». Les apiculteurs savent que frotter une ruche avec une grosse touffe de fleurs fraîches de mélisse attirera de nouvelles abeilles et permettra une récolte de miel plus importante.

ATTENTION :
Aucune toxicité de la mélisse n’ a été signalée à ce jour. Cependant, il est préférable d’en éviter l’usage prolongé car elle freine l’activité des glandes sexuelles.