SUREAU NOIR

SUREAU NOIR


Sambucus nigra
Famille des Caprifoliacées

 

NOMS COMMUNS :

Sus, Suseau, Sussier, Seuillon, Saou, Sambuc, Hautbois, Arbre de Judas

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des tanins, des sels de potassium, du mucilage, des acides phénols et des flavonoïdes pour les feuilles.

 

PARTIES UTILISÉES :

La seconde écorce, les fleurs, les fruits et les feuilles

 

DESCRIPTION :

Le sureau est un petit arbre dont la tige de 4 à 5 mètres se divise en rameaux opposés. Les feuilles, opposées, se divisent en 5 ou 7 folioles ovales, dentées. Les fleurs, blanc jaunâtre, visibles en juin, sont disposées en corymbes plats au sommet des rameaux. Les fruits, mûrs en septembre, sont de petites baies noires, luisantes, qui renferment trois graines.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Le sureau est commun dans les sols frais et ombragés. Sa multiplication se réalise par semis des graines, puis repiquage. La seconde écorce est récoltée à l’automne, après la chute des feuilles, sur les jeunes rameaux; les feuilles le sont durant l’été, les fleurs à leur parfait développement en juin et les fruits en septembre.

 

PROPRIÉTÉS :

- Diurétique

- Sudorifique

- Laxative

- Anti-inflammatoire

- Emolliente

 

INDICATIONS :

- Rhumatismes

- Grippe

- Fièvre

- Abcès

- Engelures

- Bronchites

 

 

 

 

 

 

UTILISATION CULINAIRE :

Fleurs : à l’arôme de muscat s’utilisent en condiment.

Bourgeons : se conservent dans du vinaigre

baies : apporte goût, couleur et vitamine C aux cordiaux, confitures et pâtés

 

UN PEU D’HISTOIRE :

En Europe, le sureau noir est considéré comme une « véritable pharmacie de campagne ». Galien (médecin de la Grèce antique) le recommandait contre les catarrhes ou les excès de mucus. Au XVIIe siècle, c’est au sureau noir qu’on avait recours pour calmer la toux et pour purifier l’organisme. On utilisait également l’eau de sureau pour clarifier le teint et atténuer les taches de rousseur. Le sureau noir est à l’origine de plusieurs légendes populaires. L’une d’elle qui remonte à 1899 veut qu’un marin américain qui s’était enivré avec du porto frelaté au jus de sureau ait été guéri de ses rhumatismes.

 

ATTENTION :

La consommation de fruits crus ou pas assez cuits provoque nausées et vomissements.

SOUCI

SOUCI


Calendula officinalis
Famille des Composées

NOMS COMMUNS :
Souci officinal, Fleur de tous les mois, Fleur de calendule, Souci des vignes

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Des flavonoïdes, des carotènes, du mucilage et une petite quantité d’huile essentielle, des saponosides, des triterpènes

PARTIES UTILISÉES :
Les fleurs

DESCRIPTION :
Le souci est une plante à racine fusiforme, blanchâtre, chevelue. La tige, de 30 à 50 cm, est dressée, forte, cylindrique, velue, rameuse. Les feuilles, alternes, obtuses, entières, épaisses, sont vert jaunâtre. Les fleurs, jaune orangé, visibles de mai à septembre, sont groupées en larges capitules solitaires terminaux. Le fruit, très courbé, porte des épines sur la face extérieure.

CULTURE ET RÉCOLTE :
Originaire du Midi, le souci est multiplié par semis des graines à l’automne ou au tout début du printemps, on repique les plants au mois d’avril. La récolte des fleurs seffectue à leur complet épanouissement, on les fait sécher dans des endroits secs et aérés. Prenez soin de les mettre à l’abri de la lumière, celle-ci les décolore rapidement

PROPRIÉTÉS :
- Emménagogue
- Sudorifique
- Dépurative
- Antiseptique
- Anti-inflammatoire

INDICATIONS :
- Règles douloureuses
- Hypertension
- Eczéma
- Crevasses
- Plaies

 

 

 

UTILISATION CULINAIRE :

feuilles : intégrées aux salades

fleurs : colorent riz et poissons. Les boutons sont également comestibles

Substitut au safran

UN PEU D’HISTOIRE :
Les usages culinaires, médicinaux et cosmétiques du souci étaient déjà connus des vieilles cultures indiennes et arabes ainsi que des anciens Grecs. Autrefois, on tirait des fleurs une teinture jaune pour les textiles et on l’appelait le « safran du pauvre », car les fleurs étaient employées pour ajouter de la couleur et du goût à certains plats.

SAUGE

SAUGE


Salvia officinalis
Famille des Labiées

 

NOMS COMMUNS :
Sauge de Grèce, Grande sauge, Herbe sacrée, Thé de France, Thé de Grèce, Thé d’Europe

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile essentielle, des principes amers, des flavonoïdes, de la vitamine B1 et C, des tanins, des enzymes…

PARTIES UTILISÉES :
Les feuilles et les sommités fleuries

DESCRIPTION :

La sauge est un sous-arbrisseau à racine ligneuse, brunâtre, fibreuse. La tige, de 20 à 30 cm, est très rameuse. Les feuilles, opposées, pétiolées, ovales, rugueuses, blanchâtres, persistent l’hiver grâce au revêtement de poils laineux qui les protège. Les fleurs, bleu-rose lilas, visibles de mai à août, sont grandes, groupées à la base des feuilles supérieures; l’ensemble forme de grands épis

CULTURE ET RÉCOLTE :
Commune en Europe, plus spécialement dans les régions méridionales, la sauge aime les terres chaudes, légères, rocailleuses. Malgré ses poils laineux, elle craint les gelées. Sa multiplication s’effectue par semis au début du printemps et repiquage 2 mois plus tard, puis replantation définitive à l’automne. On peut également en faire des boutures ou diviser les touffes. La récolte des feuilles se fait au printemps et à l’automne, plusieurs coupes peuvent être réalisées.

 

PROPRIÉTÉS :
- Digestive
- Antisudorale
- Fébrifuge
- Antispasmodique
- Astringente
- Antiseptique

 

 

INDICATIONS :
- Transpiration
- Ménopause
- Bronchites
- Asthme
- Troubles digestifs
- Maux de gorge

UN PEU D’HISTOIRE :
Le dicton  » qui a de la sauge dans son jardin n’a pas besoin de médecin » est éloquent.
Une légende explique la raison des propriétés bénéfiques de la sauge. Marie, poursuivie avec l’Enfant Jésus par les bourreaux d’Hérode, demanda à la rose, puis à la giroflée de les cacher. Elles refusèrent. La sauge, par contre, se développa tant qu’elle put et les dissimula sous ses feuilles douces et odorantes. Depuis ce temps, les roses piquent, les giroflées ne sentent pas bon et la sauge dispense toutes les vertus

USAGE CULINAIRE :
Employée avec modération, elle apporte une saveur délicieuse. Elle est meilleure fraîche, en petite quantité et se marie particulièrement bien avec le porc et le veau

feuilles : aromatise les farces de volaille et les mets relevés.

Elles aident à digérer les viandes grasses.

Les jeunes feuilles de Salvia elegans sont frites et servies avec dela crème

 

fleurs : elles relèvent les salades et donnent une infusion légère,

balsamique

 

A éviter absolument pendant la grossesse

ATTENTION :

L’huile essentielle de sauge peut provoquer des convulsions de type épileptique et pourrait être toxique pour le système nerveux en raison de sa haute teneur en thujone, un composé aromatique présent notamment dans l’absinthe

AUTRES ESPÈCES :
La sauge employée par les Anciens était sans doute la sauge trilobée (Salvia triloba). On utilise également la sauge d’Espagne (S. lavandulifolia), la sauge sclarée (S. sclarea), peu utilisée de nos jours

 

SAUGE SCLAREE

SAUGE SCLAREE
Salvia sclarea
Famille des Lamiacées

 NOMS COMMUNS :

Toute-bonne, Herbe aux plaies

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Une huile essentielle, des diterpènes, des tanins, des coumarines

 

PROPRIÉTÉS :

- Antispasmodique

- Tonique

- Antalgique

- Emménagogue

- Sédative

           

INDICATIONS :

- Indigestion

- Flatulences

- Régles douloureuses

- Irritations oculaires

Utilisations officinales : quoique légèrement moins prononcées, elle possède toutes les vertus de la sauge des jardins. On la considère surtout un bon tonique et stimulant de l’estomac. Elle a aussi des propriétés antisudorifiques, antispasmodiques, emménagogues et, en applications externes, cicatrisantes et bactéricides.

Utilisations culinaires : la sauge sclarée est largement employée pour aromatiser les vemouths et les liqueurs ainsi que pour donner un agréable parfum de muscat à certains vins.

PARTIES UTILISÉES :

Les parties aériennes et les graines

 

DESCRIPTION :

La sauge sclarée est une magnifique plante, robuste, de 1 mètre de haut. Elle est très velue, presque visqeuse, tous ses organes possèdant des poils glanduleux. Elle a des feuilles ovales, entières, ridées et crénelées, en forme de coeur, vert foncé. De mai à juillet, la plante dresse de somptueuses panicules de grandes fleurs, odorantes, d’un blanc rosé strié de violet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Originaire d’Europe du Sud, la sauge sclarée est aujourd’hui cultivée en France et en Russie. Elle pousse sur des sols très ensoleillés. Elle croît jusqu’à 1 000 mètres d’altitudes. On la récolte en été.

Période de récolte : cueillir les feuilles et les fleurs un peu avant le plein épanouissement de celles-ci.

Conservation : faire sécher les feuilles àl’ombre de la façon habituelle; plus soigneusement, les fleurs, qui doivent être conservées en récipients hermétiquement clos, en un endroit sec et sombre.

Mode d’emploi :

infusion: Une cuillerée à soupe de feuilles et de’ fleurs bien froissées, dans une tasse d’eau bouillante, trois ou quatre par jour.
Teinture: Laisser macérer 8-10 jours 20 g de fleurs et de feuilles desséchées et froissées dans 80 g d’alcool à 70°. Prendre de 20 à 40 gouttes, deux ou trois fois par jour, dans une tisane ou avec un peu d’eau.
Applications externes – Décoction: Faire une décoction concentrée en laissant bouillir pendant quelques minutes 4 ou 5 cuillerées de feuilles sèches froissées dans un demi-litre d’eau. Efficace pour favoriser la cicatrisation des plaies et des blessures; excellent détergent.
La même décoction peut être employée pour des rinçages de la bouche en cas d’inflammations et d’aphtes ainsi que, par la femme, pour son hygiène intime, en injections, une ou deux fois par semaine.

ATTENTION :

Ne pas absorber l’huile essentielle.

Déconseillée pendant la grossesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SARRIETTE

SARRIETTE


Satureia hortensis
Famille des Labiées

NOMS COMMUNS :
Sarriette des jardins, Sadrée, Savorée, Herbe de saint Julien, Pebre d’ai

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile essentielle, des tanins

PARTIES UTILISÉES :
Les feuilles et les sommités fleuries

DESCRIPTION :
La sarriette est une plante annuelle à racine un peu chevelue. Les tiges, de 20 à 40 cm, sont vert rougeâtre, rameuses, diffuses. Les feuilles, opposées, courtement pétiolées, petites, étroites, sont de couleur vert terne. Les fleurs, ponctuées de rouge, quelquefois blanches, petites, groupées par deux ou trois à la base des feuilles, apparaissent de juillet à octobre. Le fruit est arrondi, entouré d’un calice.

CULTURE ET RÉCOLTE :
Commune en Europe méridionale, la sarriette préfère les lieux arides, pierreux et découverts. Elle se multiplie par semis des graines au printemps. On récolte les plantes à la belle saison en pleine floraison. Réunies en bouquets, on les suspend ensuite dans des endroits secs et aérés jusqu’à séchage complet. On en détache ensuite les feuilles par simple battage.

PROPRIÉTÉS :
- Antiputride
- Aphrodisiaque
- Tonique
- Digestive

NDICATIONS :
- Colites
- Diarrhées
- Cystites
- Mycoses cutanées

UN PEU D’HISTOIRE :
De toutes les herbes cultivées dans les monastères et les couvents, la sarriette était la seule exclue. On lui prêtait en effet de telles vertus dynamisantes qu’autrement on aurait entendu les soutanes sonner comme des cloches de bronze.

ATTENTION : L’huile essentielle risque, en usage externe, d’irriter la peau. Par voie orale, on ne doit la prendre que sur prescription médicale.