RUE

rue

rue

RUE

Ruta graveolens
Famille des Rutacées

 NOMS COMMUNS :

Herbe de grâce, Rue puante, Herbe à la belle-fille, Rue des murailles

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Une huile essentielle, un glucoside (rutine), des flavonoïdes, des alcaloïdes, des coumarines

 

PARTIES UTILISÉES :

Les parties aériennes

 

DESCRIPTION :

La rue est une plante vivace à tige ligneuse haute de 50 cm environ. Les nombreuses branches portent des feuilles persistantes, composées, ovales, glauques et charnues, sur un long pétiole. Ses fleurs sont groupées en corymbes terminaux : leurs pétales sont d’un jaune verdâtre. Le fruit est une petite capsule.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Assez répandue dans le Midi, elle croît spontanément dans les lieux arides et ensoleillés. On la cultive dans le monde entier comme plante d’agrément ou pour ses vertus médicinales. La propagation se fait par semis, bouture ou division racinaire. Récoltez les parties aériennes en été et faites-les sécher à l’ombre.

 

PROPRIÉTÉS :

- Emménagogue

- Vermifuge

- Calmante

- Apéritive

- Antispasmodique

- Diurétique

 

INDICATIONS :

- Abcès

- Vers

- Coliques

- Manque d’appétit

- Digestion difficile

 

 

 

La rue est particulièrement connue pour ses propriétés fortifiantes, emménagogues, digestives, calmantes et vermifuges. De ce fait, cette plante est utilisée pour fortifier les yeux fatigués, pour traiter les phlébites et pour soigner les hémorragies divers. Le jus des feuilles de la rue est aussi utilisé contre les piqûres d’insectes, les allergies, le psoriasis et les morsures de serpents. Les feuilles fraiches peuvent également être utilisées pour soigner l’épilepsie, la sciatique, les problèmes de dents et l’ostéoporose.

 

UTILISATION CULINAIRE :

Feuilles : au goût amer, elles sont riches en fer et minéraux.

La rue donne une saveur muquée aux aliments et à des alcools

 

UN PEU D’HISTOIRE :

En frotter le plancher de la maison chasse les sorcières ; une feuille de rue accrochée à la boutonnière protège également des sorcières et du mauvais œil. En Ardèche, les charretiers conservaient de la rue dans leur poche « pour empêcher les sorcières d’arrêter subitement leur attelage par leur mauvais regard ».

En Gironde, une feuille de rue portée sur soi procure le succès dans toutes les entreprises ; dans la même région, pour obtenir du travail ou de l’argent, on plaçait, devant le feu un vase de couleur noire rempli d’eau bénite et, dès qu’on obtenait l’ébullition, on y jetait à trois reprises une branche de rue en disant à chaque fois: « Ô rue ! belle rue ! toi si belle, fais que tout homme en passant apporte ici or et argent. » Dès qu’un homme passait, le contenu du vase était répandu devant la maison. Cette opération devait être pratiquée de bon matin.

En Italie, notamment à Venise, la présence de rue dans une maison porte bonheur aux membres de la famille.

 

ATTENTION :

Déconseillée aux femmes enceintes.

La manutention de la plante peut causer des réactions allergiques (photo-dermatites) semblables à celles de l’herbe à puce chez certaines personnes.

De grandes doses sont toxiques et provoquent la confusion mentale. L’huile essentielle peut même provoquer la mort.

L’utilisation massive de cette plante peut favoriser les contractions utérines d’une femme enceinte, ce qui pourrait être fatale pour le bébé. Les prosalènes sont des composés chimiques photo toxiques qui entrainent une dermite aigüe au contact des feuilles sur la peau. Cette réaction peut être aggravée par l’humidité de l’air ou de l’eau. Les coumarines de la rue domestique sont également toxiques pour le rein et le foie en cas d’ingestion. La consommation abusive de cette plante peuvent induire des troubles digestives, de l’hypotension et des troubles cardiaques chez un individu. Pour éviter ces effets toxiques de l’herbe de grâce, il faut toujours consulter un médecin spécialisé et ensuite bien respecter les consignes d’utilisation.