CHICORÉE SAUVAGE
Cichorium intybus
Famille des Composées
NOMS COMMUNS :
Barbe de capucin, Laideron, Yeux de chats, Chicorée amère, cheveux de paysan, écoubette
CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Des sels minéraux, des tanins, des principes amers, du mucilage, des vitamines A, C, B, P et K
PROPRIÉTÉS :
- Diurétique
- Cholagogue
- Apéritive
- Dépurative
- Fébrifuge
INDICATIONS :
- Rhumatismes
- Constipation
- Angines
- Eczéma
- Acné
- Dartres
Utilisations officinales : les feuilles et les racines contiennent des substances amères, toniques, stomachiques, dépuratives, légèrement laxatives. Les feuilles stimulent la fonction du foie et sont diurétiques.
Utilisations culinaires : les racines torréfiées constituent un succédané du café très connu. Elles ne possèdent pas les défauts de celui-ci et apportent à l’organisme de précieux sels minéraux. On utilise aussi une variété cultivée pour produire les racines utilisées après torréfaction.
boutons floraux : conservés au vinaigre
jeunes plants et endives : en salade ou braisés
jeune racine : cuite à la vapeur et torréfiée, utilisée avec le café pour en neutraliser les effets
PARTIES UTILISÉES :
Les feuilles et les racines
DESCRIPTION :
La chicorée sauvage est une plante vivace à racine oblongue, assez forte, pivotante et brunâtre. La tige, de 40 à 80 cm, est droite, herbacée, striée, elle se divise en rameaux. Les feuilles sont ovales, allongées, à lobes aigus et dentés. Les fleurs, bleu violacé clair, sont visibles de juillet à septembre, elles forment de larges capitules solitaires, dont la réunion constitue une sorte d’épi lâche et terminal. Le fruit est un akène ovoïde, anguleux, muni d’une courte aigrette.
CULTURE ET RÉCOLTE :
La chicorée pousse dans toute l’Europe, l’Asie, le nord de l’Afrique, l’Amérique. Cultivez-la dans une terre profonde, bien fumée, en semis dès la fin du mois d’avril, courant mai. Récoltez les feuilles de juin à septembre avant que la plante monte. Arrachez les racines en octobre, lavez-les, coupez-les et faites-les sécher dans des endroits chauds et aérés.
UN PEU D’HISTOIRE :
Si, par aventure, vous briguez un poste glorieux mais comportant de grands risques, n’hésitez pas à vous faire enduire longuement le corps avec du jus frais de Chicorée sauvage. Votre démarche aboutira à coup sùr.
Pour juger du degré de courage d’un homme, il suffit de lui faire respirer un pied de Chicorée : s’il n’éprouve aucune angoisse, c’est un courageux.
Le papyrus Ebers mentionne déjà la Chicorée sauvage 4000 ans avant J-C. Les médecins y sont restés fidèles depuis. Dioscoride y voyait un fortifiant des voies digestives. Pour Galien, elle est l’amie du foie. Il en usait également contre les maux d’yeux et les empoisonnements. Horace, dans ses « Odes » s’exclame : Me pascunt olivae me cichorea levesque malvae. = Pour moi je me suffis d’olive, de chicorée et mauves légères. Ce qui, mis au goùt du jour, pourrait signifier : …Vivre d’amour et d’eau fraîche!
ATTENTION :
Les personnes allergiques aux plantes de la famille des composées (marguerite, aster, pissenlit, etc.) devraient éviter la chicorée.
Les personnes souffrant de calculs biliaires devraient consulter un médecin avant de prendre de la chicorée puisqu’elle stimule la production de bile.