REINE-DES-PRÉS

REINE-DES-PRÉS


Spiraea ulmaria
Famille des Rosacées

 

NOMS COMMUNS :

Ulmaire, Belle des prés, Vignette, Herbe aux abeilles, Barbe de chèvre, Pied de bouc, Ornière

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des tanins, des mucilages, des sels minéraux, une huile essentielle, de la vitamine C

 

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles et les fleurs

 

DESCRIPTION :

La reine-des-prés est une plante vivace à racine fibreuse et touffue. Les tiges, de 1 mètre et plus, sont anguleuses, dressés, peu rameuses. Les feuilles, alternes, pétiolées, grandes, sont divisées en folioles inégales, vertes dessus, blanchâtres et duveteuses en dessous. Les fleurs, blanches, visibles de mai à septembre, très nombreuses, sont groupées en corymbes terminaux rameux. Le fruit, en forme de spirale, renferme des graines brunâtres.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Commun en Europe, sauf sur le littoral méditerranéen, cette élégante plante aime les endroits humides, allant jusqu’à 1 500 mètres d’altitude. Sa multiplication se pratique par semis des graines au printemps. La récolte des feuilles s’effectue avant la floraison, celle des fleurs à leur complet épanouissement. Séchez-les dans des endroits secs et aérés.

 

PROPRIÉTÉS :

- Diurétique

- Tonique

- Sudorifique

- Anti-inflammatoire

- Antispasmodique

INDICATIONS :

- Goutte

- Rhumatismes

- Artériosclérose

- Cellulite

- Grippes

 

 

 

 

 

 

 

 

UTILISATION CULINAIRE :

 

Cueillette

jeunes feuilles : avril-mai

fleurs : mai-août

Les fleurs s’utilisent de préférence fraîches et se ramassent donc au fur et à mesure des besoins

 

fleurs : à la saveur proche de celle de l’amande, entrent dans la composition de liqueurs d’herbes, de compotes et de confitures

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Dans l’Antiquité, les latins et les Grecs ne connaissaient la Reine des Prés que pour ses qualités ornementales. Ils fabriquaient des couronnes de ses rameaux flexibles, dont ils couvraient la tête des Ophélies, les sylphides des marais.

 

Spiraea ulmaria

 

ATTENTION :

Bien que non toxique, la reine-des-prés est contre-indiqué en cas d’allergie ou d’intolérance à l’aspirine.

 

 

AUTRES ESPÈCES :Une autre spirée, la filipendule (Filipendula hexapetala) a également des propriétés médicinales.

RÉGLISSE

RÉGLISSE


Glycyrrhiza glabra
Famille des Fabacées

 

 

NOMS COMMUNS :

Bois doux, Bois sucré, Racine douce

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des flavonoïdes, des traces d’huile essentielle, des saponosides, des coumarines

 

PARTIES UTILISÉES :

La racine

 

DESCRIPTION :

La réglisse est une plante vivace à rhizome très long, rameux, cylindrique, brunâtre, rampant. La tige, de 1 mètre et plus, est cylindrique, simple, dressée. Les feuilles, alternes, à pétioles renflés, sont divisées en folioles ovales, entières, un peu visqueuses. Les fleurs, violettes, disposées en grappes sur un long pédoncule à la base des feuilles, sont visibles de juin à juillet. Le fruit est une gousse ovale, comprimée, qui renferme des graines.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Poussant à l’état sauvage dans les Balkans et en Asie du Sud-Ouest , la réglisse se plaît dans des sols meubles, avec une exposition chaude. On la multiplie par bouture des racines en février-mars. La récolte des racines se pratique sur des pieds de 3 ans d’âge à l’automne. Lavées, coupées en morceaux de 20 cm environ, ou plus menus pour les tisanes, elles sont séchées dans des endroits secs et aérés.

 

PROPRIÉTÉS :

- Antispasmodique

- Expectorante

- Cicatrisante

- Béchique

- Anti-inflammatoire

INDICATIONS :

- Toux

- Gastrites

- Aérophagie

- Stomatites

- Inflammations articulaires

- Constipation

 

 

 

La réglisse a des propriétés antispasmodiques, digestives, laxatives, diurétiques, anti-inflammatoires et pectorales. Ainsi, elle calme la toux, les bronchites et toute infection virale. Elle favorise la digestion et répare la muqueuse gastrique. Elle protège aussi des ulcères ainsi que des allergies et prévient contre les troubles cardio-vasculaires. Elle soigne les aphtes et l’amygdalite. Ses capacités tonifiantes et rafraîchissantes améliorent la concentration, stimulent les défenses immunitaires et ont des bienfaits considérables sur les cellules cancéreuses, notamment au niveau des seins et de la prostate. La réglisse peut aussi soulager les eczémas et l’herpès. Elle sert dans la fabrication de pâte à friandise, de sirop et de boisson nommée coco. Elle chasse également l’envie de fumer.

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Non seulement son bois est très recherché pour fabriquer les baguettes magiques, mais en plus la réglisse, si on en porte quelques fragments de racine sur soi, est capable d’attirer l’amour… conjugal exclusivement.

 

ATTENTION :

Ne pas consommer de manière continue et intensive car la plante peut faire augmenter la tension artérielle.

Par ailleurs, son usage est contre-indiqué en cas d’insuffisance cardiaque, de grossesse.

 

Précautions d’utilisation de la réglisse

En bâton, en poudre, en lamelle, en extrait ou en rouleaux, une forte dose de réglisse ou des prises répétées sur 6 semaines et plus, entraînent une intoxication accompagné d’hypertension, de rétention de sodium et d’eau, de léthargie, de fuite de potassium ainsi que des maux de tête. Cela peut aller jusqu’à affecter le taux de testostérone chez l’homme et provoquer ainsi l’infertilité, l’impuissance ou le manque de libido. Mieux vaut l’éviter en cas de grossesse, d’insuffisance rénale ou encore d’hypertension. La réglisse interagit avec certains médicaments de type diurétique, corticostéroïde et digitaline tel qu’il est préférable de ne pas les prendre ensemble. Mélangée avec d’autres plantes qui ont les mêmes effets qu’elle, la réglisse pourrait également engendrer des effets secondaires indésirables.

 

RAIFORT

RAIFORT


Cochlearia armorica, syn. Armoracia rustanica
Famille des Brassicacées
 

NOMS COMMUNS :
Armorica rustique, Cranson rustique, Moutarde des capucins, Cran de Bretagne, Radis de cheval, Mérédik, Moutardelle, Herbe aux cuillers

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Une huile essentielle, de la vitamine C, des sels minéraux, des tanins, des stérols

PARTIES UTILISÉES :
Les racines et les feuilles

DESCRIPTION :
Le raifort est une plante vivace à souche robuste, d’où partent des racines épaisses, charnues, ramifiées. Les tiges, dressées, qui dépassent 1 mètre, sont creuses, sillonnées, rameuses sur la hauteur. Les feuilles à la base sont grandes, ovales, longuement pétiolées; sur la partie moyenne, elles sont profondément divisées; sur la hauteur, lancéolées et crénelées. Les fleurs, blanches, petites, visibles en mai-juin, sont disposées en grappes terminales. Le fruit, rond, renferme des graines stériles.

CULTURE ET RÉCOLTE :
D’origine slave, le raifort est commun en Europe, il aime les endroits frais et ombragés. Sa multiplication se réalise par fragment des racines à l’automne ou au printemps. Les racines se récoltent sur des pieds d’au moins 3 ans d’âge. Elles sont coupées et mises à sécher dans des endroits secs et aérés.

PROPRIÉTÉS :
- Antiscorbutique
- Digestive
- Diurétique
- Apéritive
- Expectorante

INDICATIONS :
- Goutte
- Rhumatismes
- Arthrite
- Toux

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Voici une petite croyance qui devrait, à elle seule, motiver toutes les régions, à l’image de l’Alsace qui est la seule productrice de raifort en France, à développer la culture de cette diabolique racine : mettre un morceau de raifort dans sa bourse fera qu’elle ne sera jamais vide !
Et si vous n’êtes pas encore convaincu, et pour la petite histoire, voici la déclaration de l’oracle de Delphes parlant à Apollon “le radis vaut son poids en plomb, la betterave son poids en argent et le raifort, son poids en or”.
Depuis des temps très reculés, le Raifort est utilisé en cuisine et en médecine, principalement par les peuples slaves et germaniques. Des traces de sa culture en Europe centrale, existent depuis le XIIème siècle. Son nom provient du vieux français : Raïz (racine) fors (âcre et piquant

USAGE CULINAIRE :

Les jeunes feuilles peuvent être ajoutées aux salades pour en relever le goût.

jeunes feuilles : parfument les salades

racine : fraîchement râpée elle se consomme comme condime
USAGE CULINAIRE :

Les jeunes feuilles peuvent être ajoutées aux salades pour en relever le goût.

 

PULMONAIRE OFFICINALE

PULMONAIRE OFFICINALE


Pulmonaria officinalis
Famille des Borraginacées

 

 

NOMS COMMUNS :

Grande pulmonaire, Herbe aux poumons, Herbe au cœur, Coucou bleu, Sauge de Jérusalem, Herbe au lait de Notre-Dame

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Des tanins, des mucilages, des saponines, des flavonoïdes, des vitamines A et C, des résines

 

PARTIES UTILISÉES :

Les feuilles et les sommités fleuries

 

DESCRIPTION :

La pulmonaire officinale est une plante vivace à souche épaisse, ou plutôt à tige souterraine, qui émet de nombreuses radicelles. Les tiges, de 15 à 30 cm, sont épaisses, dressées ou ascendantes, couvertes de poils rudes. Les feuilles, alternes, ovales, lancéolées, sont couvertes de taches blanches, d’où son nom de pulmonaire. Les fleurs, grandes, rouges, puis bleu violacé, groupées en grappes terminales, sont visibles d’avril à juillet. Le fruit, composé de quatre akènes, est entouré par un calice persistant.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

La pulmonaire officinale est commune en Europe, dans les bois et les autres endroits humides. Sa multiplication s’opère par semis des graines ou division des pieds. La récolte des feuilles se pratique à leur complète maturité en juillet-août; très fragiles, on les sèche rapidement dans des endroits secs et aérés.

 

PROPRIÉTÉS :

- Emolliente

- Adoucissante

- Expectorante

- Dépurative

INDICATIONS :

- Affections des bronches

- Toux

- Engelures

- Dartres

 

 

UTILISATION CULINAIRE :

jeunes feuilles : parfument les potages

 

UN PEU D’HISTOIRE :

La Vierge Marie, lors de sa fuite en Égypte, allaitant à la hâte Jésus, aurait perdu quelques gouttes de lait. Celles-ci seraient alors tombées sur une pulmonaire qui, en souvenir, en aurait gardé la marque au fil des siècles les feuilles tachetées de blanc…

 

ATTENTION :

L’emploi de la pulmonaire est réglementée dans de nombreux pays.

PRIMEVÈRE OFFICINALE

PRIMEVÈRE OFFICINALE


Primula officinalis
Famille des Primulacées

 

 

NOMS COMMUNS :

Coucou, Herbe à la paralysie, Primevère jaune, Printanière, Primerolle, Fleur de printemps, Herbe de saint Paul, Clef de saint Pierre

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

De la saponine, des enzymes, des flavonoïdes, une huile éthérée, des glycosides

 

PARTIES UTILISÉES :

Les fleurs, les feuilles et les racines

 

DESCRIPTION :

La primevère est une plante vivace à rhizome rameux, épais, qui émet des racines fibreuses. Les feuilles, radiales, ovales, ondulées, crénelées, dentelées, sont disposées en rosette. Les fleurs, jaunes, visibles de mars à mai, sont groupées en ombelles simples au sommet de pédoncules de 10 à 30 cm. Le fruit est une capsule qui renferme de nombreuses petites graines aplaties.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Commune en Europe, la primevère se trouve dans les lieux herbeux, les prairies, elle peut pousser jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. Pour sa culture, elle préfère les sols frais, légers, riches en humus. On la multiplie par division des pieds après la floraison. La récolte des fleurs s’effectue au début de la floraison, celles des racines après la floraison. Les fleurs, délicates, sont séchées dans des locaux chauds et aérés, les racines, non moins fragiles, sont lavées, coupées et séchées dans des locaux chauds.

 

PROPRIÉTÉS :

- Calmante

- Laxative

- Diurétique

- Antispasmodique

- Anti-inflammatoire

 

INDICATIONS :

- Rhumatismes

- Bronchites

- Fièvre

- Asthme

- Allergies

 

 

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Fleur symbole du printemps, la primevère a longtemps accompagné les libertinages sous l’Ancien Régime, marquises et filles de mauvaise vie en portaient au corsage pour se rendre à leurs rendez-vous.

Attention toutefois à ne pas apporter ces fleurs à la maison quand les oies couvent ! Ce serait gâcher tous les œufs, c’est du moins que que l’on affirme dans le Poitou.

 

 

USAGE CULINAIRE :

Utilisez les feuilles en salade ou par farcir les viandes et les fleurs dans les salades.

 

fleurs : aromatiques

Jeunes feuilles : parfument salades et viandes farcies

 

Aucune toxicité par voie générale n’a été signalée aux doses thérapeutiques. En usage externe, de rares cas d’allergies locales sont rapportés.

A éviter pendant la grossesse, en cas d’allergie à l’aspirine et pendant le suivi d’un traitement anticoagulant

A fortes doses, provoque des diarrhées et des vomissements.

 

AUTRES ESPÈCES :

Deux espèces voisines s’utilisent comme la primevère officinale : la primevère élevée (Primula elatior) et la primevère vulgaire (P. vulgaris).

Neuf autres espèces vivent en montagne. Toutes sont rares et ne doivent pas être récoltées.