VALÉRIANE

VALÉRIANE


Valeriana officinalis
Famille des Valérianacées

 

NOMS COMMUNS :

Herbe aux chats, Herbe aux coupures, Herbe à la femme battue, Guérit-tout, Herbe de Notre-Dame, Herbe de saint Georges

 

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :

Une essence, un glucoside, un alcaloïde, de l’amidon, de la gomme

 

PARTIES UTILISÉES :

Les racines

 

DESCRIPTION :

La valériane est une plante vivace à souche verticale brun-fauve, aux racines épaisses. La tige, qui peut atteindre 1 mètre, est cylindrique, striée, dressée, un peu rameuse au sommet. Les feuilles, opposées, sont profondément divisées en 7 à 21 folioles oblongues, pointues, largement ciselées. Les fleurs, petites, blanc rosé, visibles de mai à août, sont groupées en corymbes à l’extrémité de la tige. Le fruit est ovale, surmonté d’une aigrette plumeteuse.

 

CULTURE ET RÉCOLTE :

Très commune en Europe, la valériane préfère les sols frais et humides, elle ne pousse pas au-dessus de 1 000 mètres d’altitude. Sa multiplication se réalise par semis des graines au printemps, ou par division des touffes à l’automne. La récolte s’effectue à l’automne, les racines sont lacées, coupées, mises à sécher dans des locaux chauds.

 

PROPRIÉTÉS :

- Calmante

- Diurétique

- Antispasmodique

- Expectorante

- Analgésique

 

INDICATIONS :

- Insomnie

- Anxiété

- Fatigue

- Petites blessures

 

 

 

 

 

 

 

UN PEU D’HISTOIRE :

Hippocrate et Dioscoride (Antiquité grecque) la recommandaient pour traiter l’insomnie. En grec ancien, le nom de la plante était « Phu », une allusion à l’odeur fétide qui se dégage des racines séchées et des fleurs fanées.

Les anciens Romains l’employaient pour combattre les palpitations et l’arythmie.

La célèbre abbesse et herboriste allemande Hildegarde de Bingen (Moyen Âge) recommandait la valériane comme tranquillisant et somnifère.

Dès la fin du XVIe siècle, les Européens ont commencé à l’employer pour soigner l’épilepsie.

De leur côté, les Amérindiens calmaient les convulsions épileptiques en prisant de la poudre de racines de valériane et l’utilisaient également pour soigner les blessures.

Durant la Première Guerre mondiale, les Européens ont pris de grandes quantités de valériane pour calmer la nervosité causée par les bombardements.

 

BEAUTÉ :

Une décoction de racine de valériane constitue une bonne lotion rafraîchissante pour le visage et un additif relaxant pour le bain.

 

ATTENTION :

Déconseillée au cours de la grossesse ou lors de l’allaitement.

Rares et virtuellement inexistants aux doses recommandées, les quelques effets indésirables liés à la prise de valériane se limitent généralement à des malaises gastro-intestinaux légers et passagers.

Prise à hautes doses, la valériane peut causer de la somnolence.

 

AUTRES ESPÈCES :

La valériane phu (Valeriana phu), est parfois cultivée dans les jardins. Elle n’est plus employée pour l’usage médicinal. Le centranthe rouge (Centranthus ruber), ou valériane rouge, est couramment cultivé dans les jardins d’ornement, sous le nom de lilas d’Espagne. La plante est également médicinale.