CAMOMILLE MATRICAIRE

CAMOMILLE MATRICAIRE

Matricaria chamomilla
Famille des Composées

NOMS COMMUNS :
Camomille allemande, Petite camomille, Camomèle, Œil du soleil, Camomille sauvage

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
De l’huile essentielle, des flavonoïdes, des coumarines, des tanins, des matières minérales, du mucilage

PARTIES UTILISÉES : Les capitules
DESCRIPTION : La matricaire est une plante annuelle de 50 cm environ, à racine pivotante, à tige dressée, rameuse. Les feuilles, alternes, sessiles, épaisses, charnues, sont très divisées, en lanières. Les fleurs, jaunes au centre, blanches à la circonférence, visibles de mai à octobre, très odorantes, sont groupées en capitules solitaires au sommet des rameaux. Le fruit est très petit, blanc jaunâtre, légèrement arqué.

CULTURE ET RÉCOLTE :
Originaire de l’Europe du Nord, la camomille allemande pousse également à l’état sauvage en Europe centrale et elle est particulièrement abondante en Europe de l’Est où elle colonise volontiers les champs vagues et les terrains à l’abandon. On la cultive également sous tous les climats tempérés. Il existe partout, sauf en Australie, des espèces de camomille sauvage qui possèdent, à des degrés divers, des propriétés semblables. Indications. La matricaire peut croître jusqu’à 1 600 mètres d’altitude. Sa multiplication se pratique par semis au printemps, puis repiquage deux mois après en pleine terre. Récoltez les fleurs au moment de la floraison, séchez les capitules à plat dans des endroits secs et aérés.

Période de récolte : en été, de mai à juillet, selon la latitude.

Conservation : faire sécher les fleurs à l’ombre et les conserver en récipients fermés, à l’abri de la lumière. Renouveler chaque année les réserves.

PROPRIÉTÉS :
- Tonique
- Stimulante
- Apéritive
- Stomachique
- Cholalogue
- Antispasmodique
- Antalgique

INDICATIONS :
- Manque d’appétit
- Fatigue
- Mauvaise digestion
- Douleurs de l’estomac
- Colites
- Migraines
- Règles douloureuses

Utilisations officinales : les capitules contiennent des substances carminatives, stomachiques, vulnéraires et antispasmodiques.
Antispasmodiquess, fébrifuges, antispastiques des organes de la digestion, emménagogues (contre les aménorrhées et les dysménorrhées d’origine nerveuse), antinévralgiques, surtout pour la zone du trijumeau, antiallergiques, bactéricides. On l’emploie aussi contre les maux de tête qui précèdent les règles et pour calmer les rages de dents.
En applications externes, la camomille se montre utile pour soigner les maladies de la peau, pour calmer les douleurs dues à la goutte, la sciatique, les lumbagos, les myalgies, etc., ainsi que pour accélérer la cicatrisation des plaies et des brûlures et comme ophtalmique contre les conjonctivites et les blépharites.

Mode d’emploi :
infusion: Une cuillerée à soupe de fleurs en infusion pendant une heure dans une tasse d’eau bouillante~ Prendre deux ou trois tasses par jour ert dehors des repas. (Leclerc – Cet auteur observe encore qu’une infusion obtenue avec des doses et des temps inférieurs doit être considérée totalement inutile.)
Poudre (des fleurs): Piler ou broyer finement 4 g de fleurs. Prendre cette poudre mêlée avec du miel de la confiture ou en cachets, 5 ou 6 fois dans les 24 heures (Leclerc). Cette méthode d’absorption est plus tolérée et plus a~réable que l’infusion.
Teinture mère: Prendre 10-12 gouttes sur un morceau de sucre, trois fois par jour, après ou entre les repas. (On prépare la teinture en laissant macérer 20 g de fleurs froissées dans 100 g d’alcool à 700 pendant 8 jours. Filtrer et conserver en flacons de verre foncé munis de compte-gouttes.)
Essence: Prendre deux ou trois gouttes, deux ou trois fois p oour, sur un morceau de sucre ou avec du miel.
Sirop: Ajouter 250 g de sirop simple à une infusion obtenue en laissant reposer pendant au moins une heure 3 cuillerées de fleurs dans 150 g d’eau bouillante. Prendre un verre À liqueur après les repas. (Pour obtenir un litre de sirop simple dissoudre 665 g de sucre dans 335 g d’eau et porter à ébullition. Filtrer à travers une toile.) (Médicaments V éd.)
Vin: Laisser macérer pendant 10 jours 30 g de fleurs sèches bien froissées dans un litre de vin de marsala sec. Filtrer après avoir pressé. Prendre un petit verre après les repas.
Usage externe

- Huile: Laisser macérer pendant deux heures 60 g de fleurs sèches et bien froissées dans 500 g d’huile d’olive chauffée au bain-marie. Agiter de temps en temps puis filtrer soigneusement à travers une toile. Conserver en flacon de verre foncé, hermétiquement clos. Cette huile sert pour des massages contre les rhumatismes et elle est encore plus efficace ai on y ajoute un morceau de camphre (20-30 g) et un demi-verre d’eau-de-vie.
Bains: Ajouter à l’eau du bain une infusion concentrée de fleurs ou quelques gouttes d’essence (10-20 gouttes). Ce bain sera tonique, calmant, utile contre les dermatoses, les douleurs en général et pour combattre la fatigue.
Bains d’yeux: Faire bouillir une tasse d’eau et ajouter une cuillerée de fleurs. Eteindre le feu et laisser en infusion pendant un quart d’heure. Faire des compresses imprégnées de liquide filtré ou bien des bains avec l’oeillére. (Si cet objet fait défaut, employer un petit verre assez large.) On applique sur l’oeil et on ouvre les paupières en renversant la tête en arrière. Plusieurs applications par jour contre les conjonctivites, les blépharites, les yeux fatigués.

UN PEU D’HISTOIRE :Le nom est issu du grec et réfère au fait que la plante pousse près du sol (chamos) et que ses fleurs fraîchement écloses ont un parfum qui rappelle celui de la pomme (melos).

ATTENTION : A signaler, des réactions allergiques chez certains sujets. Peut également provoquer de l’insomnie chez les personnes nerveuses.