BUIS

BUIS

Buxus sempervirens
Famille des Buxacées

 NOMS COMMUNS :
Bois béni, Bois d’Arbois, Guézette, Ozane, Bois arborescent

CONSTITUANTS PRINCIPAUX :
Des alcaloïdes, de la vitamine C, du mucilage, du tanin, une huile essentielle

PARTIES UTILISÉES :
Les feuilles et l’écorce

DESCRIPTION :
Le buis est un arbrisseau à racine ligneuse, tortueuse, rameuse. La tige, qui peut atteindre 4 à 5 mètres de haut, est aussi tortueuse, rameuse, à quatre angles. Les feuilles, opposées, presque sessiles, ovales, fermes et coriaces, sont d’un beau vert. Les fleurs, blanches ou jaunâtres, apparaissent en avril, elles forment un épi court qui porte un certain nombre de bractées à l’aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule globuleuse jaunâtre, à 3 loges, déhiscente, expulsant des graines noires et luisantes..

CULTURE ET RÉCOLTE :
Le buis, très répandu, préfère les sols calcaires, il peut pousser jusqu’à 1 600 mètres d’altitude. Il se multiplie par semis des graines et se repique à maturité. Le buis supporte des températures au-dessous de 20°C. Les feuilles se récoltent toute l’année, mais choisissez de préférence l’automne pour votre cueillette. Faites-les sécher à plat sur des journaux ou un grillage fin, prenez soin de les remuer fréquemment pour éviter qu’elles noircissent.

PROPRIÉTÉS :
- Antivirale
- Cholagogue
- Antirhumatismale
- Antiseptique
- Dépurative
- Sédative

INDICATIONS :
- Grippes
- Rhumatismes
- Goutte
- Chute des cheveux
- Foie

UN PEU D’HISTOIRE :
Au XVIIIe siècle, un charlatan (au premier sens du mot, c’est-à-dire un homme qui arrache les dents ou vend des drogues sur la place publique à grands renforts de boniment) avait, en Allemagne, l’exclusivité d’un « produit miracle » contre la fièvre. L’empereur Joseph II lui acheta son secret 1 500 florins et le fit publier afin que tout le monde puisse en bénéficier – c’tait de la teinture alcoolique de buis. Et le texte rapportant l’anecdote ajoute : « Dès lors, dépouillé de son prestige, ce médicament tomba dans l’oubli. »

Dans l’Antiquité, le buis était dédié à Hadès, Dieu des enfers et à Cybèle déesse de la Terre, symbole de la fécondité.

En Bretagne, on conserve un rameau de buis toute sa vie dans une armoire et un enfant le dépose sur le cercueil lors de l’enterrement en signe de bénédiction.

Dans le Berry, on accrochait des croix de buis aux portes des maisons et des étables. Dans la plupart des régions, on l’accroche à la tête du lit, comme symbole religieux, mais aussi en guise de porte-bonheur.

Dans le Périgord, un bouquet de buis et de laurier est tenu par les enfants pendant la bénédiction de Pâques. Dans le Midi, il est associé au romarin et à la myrte.

Une légende : quand le Christ mourut sur la croix, les feuilles du buis s’assombrirent et se serrèrent les unes contre les autres. La plante qui se pavanait au sommet du Caucase décida qu’en signe d’angoisse, elle habiterait désormais les collines incultes et pierreuses. Ses branches dans les nécropoles ourleront les allées funéraires et ses rameaux toujours verts évoqueront la triomphale entrée de l’homme Dieu dans les rues ensoleillées de Jérusalem.

ATTENTION :
Le contact avec la sève du buis peut causer des irritations cutanées.

Respectez les doses prescrites.