Archives mensuelles : mai 2013
TRAITEMENTS BIO
DES TRAITEMENTS BIO POUR LE JARDIN QUE VOUS RESPIREZ ET CONSOMMEZ
Les purins, le savon noir, le lait, le bicarbonate de soude (des matières premières disponibles dans la nature et dans votre cuisine !)
LES PRINCIPAUX PURINS :
Le purin est une technique efficace et respectueuse de l’environnement pour lutter contre la plupart des insectes, parasites et maladies des plantes.
Voici les principaux purins et décoctions pour
- Lutter efficacement contre la plupart des maladies du jardin et potager.
- Apporter les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin.
Le purin d’orties :
Il sert aussi bien d’engrais grâce à sa forte teneur en matière organique, mais aussi de lutte contre les parasites.
- En renforçant les défenses immunitaires de la plante elles seront plus à-même de lutter contre le mildiou, l’oïdium ou encore la rouille (le purin d’orties n’a pas d’effet curatif lorsque la maladie est installée)
- Excellent répulsif contre les pucerons
Utilisation :
Ne pas employer pur (trop fort).
- Contre les maladies et les pucerons : vaporiser sur les feuilles le purin ayant 2 ou 3 jours de fermentation dilué à 0.5 /1 litre de purin pour 10 litres d’eau
- Pour servir de fortifiant, pour aider les plantes à résister aux maladies, notamment le mildiou : diluer à 2 litres pour 10 litres d’eau en arrosage au pied tous les 15 jours.
A la plantation de vos tomates pour les fortifier et les protéger: une poignée d’ortie fraîche et hachée au fond du trou
Enfin, versé dans le compost, il fera office d’activateur.
Recette du purin d’orties :
Dans un seau en plastique hachez grossièrement 1 kg d’orties non montées en graines, dans 10 litres d’eau.
Laissez macérer.
Selon la température extérieure il faudra :
- 2 à 3 jours pour obtenir un insecticide et fongicide naturel
- 10 à 15 jours pour servir de fortifiant universel..
Plus il fait chaud et plus la fermentation est rapide, les durées indiquées ici sont estimées à 18/19° Celsius.
L’odeur dégagée est forte et assez désagréable, couvrez.
Quand il est prêt et pour pouvoir le conserver : filtrez.
Conservation 1 à 2 ans : en bouteille de verre, remplie jusqu’en haut pour chasser l’air dans un endroit sombre et frais
Le purin de prêle :
Il agît comme un véritable protecteur des maladies cryptogamiques, notamment sur les arbres fruitiers.
- En renforçant les défenses immunitaires de la plante elles seront plus à-même de se protèger contre le mildiou, la moniliose (pourriture des fruits), la rouille ou encore la cloque du pêcher ((le purin de prêle n’a pas d’effet curatif lorsque la maladie est installée)
Le purin de prêle est un fongicide efficace dans la lutte contre la plupart des maladies qui touchent les arbres fruitiers mais aussi les légumes du potager.
Utilisation :
Diluer 5 fois avant d’appliquer au feuillage. Utiliser en arrosage au printemps et en automne une fois par semaine.
Recette du purin de prêle :
Mettez à tremper pendant 24 heures 1 kg de prêle fraîche ou 150g de prêle séchée dans 10 litres d’eau. Faites bouillir pendant vingt minutes, couvrir et laissez refroidir. Filtrez.
Le purin de rhubarbe :
Il offre l’avantage d’être réalisé en 24 h seulement
- Lutte contre la teigne du poireaux
- Excellent répulsif contre les pucerons
La décoction d’ail :
C’est un excellent moyen pour lutter contre la plupart des champignons, notamment au potager.
- En renforçant les défenses immunitaires de la plante elles seront plus à-même de se protèger contre le mildiou, la moniliose (pourriture des fruits), la rouille ou encore la cloque du pêcher ((la décoction d’ail n’a pas d’effet curatif lorsque la maladie est installée)
- Agît également contre les pucerons et certains acariens
Le purin de consoude :
C’est certainement l’un des engrais les plus utilisés par les jardiniers bio. A la fois riche en potasse mais aussi en azote, il stimule la croissance de tous les légumes du potager.
- A utiliser lors de l’arrosage de toutes les plantes du jardin et du potager.
LE LAIT CONTRE L’OIDIUM
L’oïdium se caractérise par l’apparition d’une sorte de moisissure ou d’un léger duvet blanc.
L’oïdium prolifère plus facilement par temps chaud associé à une forte humidité ambiante .
Comment traiter l’oïdium ?
Préventivement :
- Aérez bien les plantations afin d’éviter que l’humidité ne stagne.
L’oïdium se propage lorsque les plantes sont trop serrées entre elles…
-Supprimez immédiatement les parties touchées.
Brûlez les feuilles et les parties infestées de la plante.
- Evitez les arrosages excessifs.
Traitement :
Le lait. Mélangez 1/2 litre de lait à 4,5 litres d’eau (total 5L) et pulvérisez toutes les semaines jusqu’à disparition totale !
Il est préférable de choisir du lait écrémé, voire du petit lait.
Le lait agirait en produisant, sous l’influence de la lumière, des substances qui empêcheraient le développement des spores de champignons.
LE BICARBONATE DE SOUDE CONTRE LE MILDIOU OU L’OIDIUM
Le bicarbonate de soude est une molécule qui permet d’atténuer l’acidité. En la vaporisant sur les feuilles, leur surface devient moins acide et limiterait la capacité des spores de champignons à se développer.
Le bicarbonate de soude (ou de sodium) a été agréé comme « bio-pesticide » aux Etats-Unis et il est fréquemment utilisé en agriculture biologique au Canada. Il est aussi utilisable en agriculture biologique en France !
On ne peut pas le qualifier de fongicide à proprement parler, car il ne « tue » pas les moisissures comme pourrait le faire un pesticide classique, mais il en bloque le développement très efficacement. On peut donc le qualifier de fongistatique.
Mais attention, il faut bien veiller à ne pas dépasser certaines limites, au delà desquelles le bicarbonate, qui est un sel, « brûlerait » les feuilles des végétaux qu’il peut protéger contre les moisissures. Cette limite est de l’ordre de 0,5 % en poids, c’est à dire une cuillère à café de poudre de bicarbonate par litre d’eau.
- Dosage : 5 g (1 cuillère à café) + 3 cuillères à café d’huile d’olive ou d’huile horticole par litre d’eau.
- Mode d’emploi: Pulvériser sur les feuilles sèches, si possible dès l’apparition des premiers symptômes. Répéter l’opération environ une fois par semaine et après toute averse ou arrosage important.
- Mise en garde : Ne pas dépasser 0,5 % en poids de bicarbonate (soit 5 g par litre d’eau)
LE SAVON NOIR CONTRE LES PUCERONS
Un anti puceron naturel très efficace et écolo. A utiliser dilué dans de l’eau ( 5 à 10%) puis à pulvériser sur vos plantes pour lutter contre les pucerons, cochenilles, araignées rouges… Cette solution nettoie également les traces de miellat sur les feuilles des plantes.
Pour nettoyer la fumagine : mettre 5 cuillerées de savon et 5 cuillerées d’alcool à bruler pour un litre d’eau.
Pour se débarrasser des cochenilles : dans 1 litre d’eau chaude dissoudre 1 cuillère à soupe de savon noir, ajouter 1 cuillère à soupe d’alcool à brûler et vaporiser 2 fois à 30 minutes d’intervalle. Recommencer 1 fois le lendemain puis la semaine suivante si nécessaire.
Les purins
Les bonnes associations de plantes
Les bonnes associations de plantes
Associez des fleurs pour protéger les légumes :
- Plantez des MYOSOTIS autour de vos pieds de FRAMBOISIERS pour tenir éloigner les vers du framboisier.
- Les SOUCIS ont la réputation de tenir éloignés les insectes, plantez-en dans votre potager en les mariant aux CAROTTES, aux CHOUX et aux LAITUES.
- Plantez des CAPUCINES entre vos rangs de TOMATES, CHOUX, CAROTTES, POMMES DE TERRE pour tenir éloigné les mouches blanches (aleurodes).
-Mariez les ŒILLETS D’INDE au feuillage odorant avec les TOMATES , les CHOUX, les HARICOTS, les CAROTTES, les POMMES DE TERRE et les POIREAUX pour leur effet nématicide et contre les aleurodes. Leur odeur fait fuir bon nombre d’insectes et ils favorisent le développement des TOMATES.
- Déposez des branches de GENETS entre vos rangs de CHOUX pour tenir éloigné la chenille du chou.
- Pour augmenter votre production de HARICOTS, plantez parmi eux des POIS DE SENTEUR qui attireront les insectes pollinisateurs.
Associez des plantes aromatiques pour protéger les légumes et les fleurs :
- Associez de la CIBOULETTE aux pieds des ROSIERS pour lutter contre L’oïdium et les taches noires
- Utilisez le ROMARIN et le THYM pour tenir éloigner les pucerons et la piéride du chou.
- La LAVANDE et la MENTHE tiendront à distance les fourmis, mais aussi les pucerons.
- La TANAISIE tient éloigné les vers gris, les fourmis et les doryphores.
Associez les légumes entre eux :
- Mariez la bourrache avec l’AUBERGINE, le CHOU et les FRAISIERS.
- Associez la PHACELIE aux CAROTTES, CHOUX et RADIS.
- La TOMATE près du CHOU tiendra à distance la piéride.
- En association avec la MENTHE ou de la SAUGE, le FENOUIL protègera les CHOUX des chenilles et des papillons.
LOMBRICOMPOSTAGE
LOMBRICOMPOSTAGE
Pratique si vous n’avez pas de jardin ou si vous êtes en appartement.
LE LOMBRICOMPOSTEUR :
Il existe beaucoup de containers différents pour faire du lombricompostage.
Nous pouvons les diviser en deux catégories:
- les compostières verticales
Un robinet au fond du fût est intéressant pour récupérer le jus issu du compostage. Dilué
10 fois, ce jus est un excellent engrais naturel pour les plantes vertes.
- les compostières horizontales
Les compostières horizontales sont coupées en deux parties par une séparation verticale trouée. La récupération du compost est beaucoup plus facile dans celle-ci. Vous mettez vos déchets d’un côté.
Lorsque vous voulez récolter le compost, vous n’alimentez plus ce côté et vous mettez les nouvelles matières organiques dans l’autre partie.
Après une dizaine de jours, les vers affamés, auront migrés dans le deuxième compartiment. Le compost du premier bac peut être récupéré.
Les bacs peuvent être placés à l’extérieur mais attention aux gelées. En effet, les lombrics préfèrent une température d’environ 20°C.
Le lombricompostage peut parfaitement être placé à l’intérieur de la maison, il ne dégage pas d’odeur. Fabriquer une lombricompostière n’est pas difficile, de nombreuses techniques existent.
LES LOMBRICS :
Il existe dans la nature beaucoup d’espèces de vers mais seules quelques-unes peuvent être mises dans la compostière.
Les gros vers de terre du jardin ne sont pas utilisables pour le compostage. Ce sont des laboureurs du sol.
Les lombrics de compost sont des vers de surface qui se trouvent à maximum 10 cm. Ils se reproduisent très vite et se nourrissent de matière décomposée.
La décomposition de la matière organique est principalement assurée par 2 espèces de vers :
- Eisenia foetida : il préfère les matières en décomposition. On l’appelle ver tigré ou ver du fumier.
- Eisenia endreï : il préfère les matières fraîches. On l’appelle ver rouge.
Ils aiment être au calme et à l’obscurité. Un seul lombric peut avoir 500 descendants par an.
Pour commencer un vermicompost, il faut, en poids de vers, au moins le double de la quantité de déchets apportée par jour. Ce point est important car si il n’y a pas assez de vers dès le départ, la matière va s’accumuler et de la pourriture risque d’apparaître. Il est d’ailleurs recommandé ne mettre un minimum de 500 grammes de vers.
UNE BONNE GESTION :
Attention au rapport Carbone/Azote : en général, ce sont les déchets organiques ménagers qui sont placés dans le composteur, donc riches en azote. Il faut alors rééquilibrer avec des matières carbonées, sinon les matières organiques risquent de se transformer en une pâte gluante.
Les vers adorent le papier et le carton. Ils s’y réfugient, s’y reproduisent et s’en nourrissent. Le carton sert d’appoint de carbone et pompe l’excédent d’eau.
Le lombricompostage demande peu de manipulation. Il faut vérifier que l’humidité soit bonne(pas trop sec ni trop humide, sinon les vers se noient).
Il faut régulièrement alimenter la compostière, les vers mangent entre 1/2 et 2 fois leur poidspar jour. Dans les compostières verticales, il faut vérifier le niveau du jus et le récupérer.
AVANTAGES DE L’UTILISATION DU FUMIER DE VERS :
Il se compose d’agrégats grumeleux stables et d’éléments importants du complexe argilo humiques.
La stabilité de ces agrégats garantit une meilleure aération et un meilleur drainage du sol.
Il présente constamment une action neutre et améliore ainsi la capacité au sol à réagir contre les pluies acides.
Il contient des particules de silice disponibles pour les plantes, avec lesquelles elles renforcent leur épiderme et repoussent ainsi les insectes nuisibles. Cela en fait un bon insecticide préventif.
Il contient des mucosités antibactériennes qui peuvent guérir les plantes malades.
Il stimule la croissance des racines et permet des rendements plus élevés et de meilleure qualité.