LOMBRICOMPOSTAGE

LOMBRICOMPOSTAGE

Pratique si vous n’avez pas de jardin ou si vous êtes en appartement.

LE LOMBRICOMPOSTEUR :

Il existe beaucoup de containers différents pour faire du lombricompostage.

Nous pouvons les diviser en deux catégories:

- les compostières verticales

Un robinet au fond du fût est intéressant pour récupérer le jus issu du compostage. Dilué

10 fois, ce jus est un excellent engrais naturel pour les plantes vertes.

- les compostières horizontales

Les compostières horizontales sont coupées en deux parties par une séparation verticale trouée. La récupération du compost est beaucoup plus facile dans celle-ci. Vous mettez vos déchets d’un côté.

Lorsque vous voulez récolter le compost, vous n’alimentez plus ce côté et vous mettez les nouvelles matières organiques dans l’autre partie.

Après une dizaine de jours, les vers affamés, auront migrés dans le deuxième compartiment. Le compost du premier bac peut être récupéré.

Les bacs peuvent être placés à l’extérieur mais attention aux gelées. En effet, les lombrics préfèrent une température d’environ 20°C.

Le lombricompostage peut parfaitement être placé à l’intérieur de la maison, il ne dégage pas d’odeur. Fabriquer une lombricompostière n’est pas difficile, de nombreuses techniques existent.

LES LOMBRICS :

Il existe dans la nature beaucoup d’espèces de vers mais seules quelques-unes peuvent être mises dans la compostière.

Les gros vers de terre du jardin ne sont pas utilisables pour le compostage. Ce sont des laboureurs du sol.

Les lombrics de compost sont des vers de surface qui se trouvent à maximum 10 cm. Ils se reproduisent très vite et se nourrissent de matière décomposée.

La décomposition de la matière organique est principalement assurée par 2 espèces de vers :

- Eisenia foetida : il préfère les matières en décomposition. On l’appelle ver tigré ou ver du fumier.

- Eisenia endreï : il préfère les matières fraîches. On l’appelle ver rouge.

Ils aiment être au calme et à l’obscurité. Un seul lombric peut avoir 500 descendants par an.

Pour commencer un vermicompost, il faut, en poids de vers, au moins le double de la quantité de déchets apportée par jour. Ce point est important car si il n’y a pas assez de vers dès le départ, la matière va  s’accumuler et de la pourriture risque d’apparaître. Il est d’ailleurs recommandé ne mettre un minimum de 500 grammes de vers.

UNE BONNE GESTION :

Attention au rapport Carbone/Azote : en général, ce sont les déchets organiques ménagers qui sont placés dans le composteur, donc riches en azote. Il faut alors rééquilibrer avec des matières carbonées, sinon les matières organiques risquent de se transformer en une pâte gluante.

Les vers adorent le papier et le carton. Ils s’y réfugient, s’y reproduisent et s’en nourrissent. Le carton sert  d’appoint de carbone et pompe l’excédent d’eau.

Le lombricompostage demande peu de manipulation. Il faut vérifier que l’humidité soit bonne(pas trop sec ni trop humide, sinon les vers se noient).

Il faut régulièrement alimenter la compostière, les vers mangent entre 1/2 et 2 fois leur poidspar jour. Dans les compostières verticales, il faut vérifier le niveau du jus et le récupérer.

AVANTAGES DE L’UTILISATION DU FUMIER DE VERS :

Il se compose d’agrégats grumeleux stables et d’éléments importants du complexe argilo humiques.

La stabilité de ces agrégats garantit une meilleure aération et un meilleur drainage du sol.

Il présente constamment une action neutre et améliore ainsi la capacité au sol à réagir contre les pluies acides.

Il contient des particules de silice disponibles pour les plantes, avec lesquelles elles renforcent leur épiderme et repoussent ainsi les insectes nuisibles. Cela en fait un bon insecticide préventif.

Il contient des mucosités antibactériennes qui peuvent guérir les plantes malades.

Il stimule la croissance des racines et permet des rendements plus élevés et de meilleure qualité.